Ariadna est née en 1559, en Italie. Sa mère est d’origine italienne et son père d’origine anglaise. A l’âge de 18 ans elle fit une rencontre qui bouleversa sa vie. C’était un soir d’été, à Rome ; lors d’un bal masqué. Sur ces visages immobiles on ne distinguait rien d’autres que l’expression mystérieuse du regard. Ariadna contemplait le mouvement gracieux de la masse qui se mouvait dans un même rythme. Elle était accompagnée d'Alexander, son fiancé ; le mariage devait avoir lieu six mois plus tard. Ariadna n’avait jamais su mettre de mots sur ce qu’elle ressentait pour Alexander. Elle l’appréciait, mais était-ce réellement de l’amour ? A cette époque les amitiés entre hommes et femmes étaient mal vues, surtout que par son milieu social aisé, Ariadna ne pouvait se permettre d’entretenir des rumeurs à son sujet. C’est pourquoi lorsqu’il demanda sa main à son père, elle ne s’y opposa pas. Alexander l’emmena danser, mais elle était perdue dans la contemplation du décor et de la foule qui était emportée par la valse. Seule une silhouette se découpait du tableau, un homme qui se tenait à l’écart, immobile. A la fin de leur danse, elle se dirigea vers le buffet pour se servir un verre de vin. L’inconnu n’était qu’à quelques centimètres d’elle ; il s’approcha d’elle et l’effleura en prenant un verre. Leur regard à peine dévoilé se rencontrèrent ; Ariadna détourna aussitôt les yeux, troublée. Mais lui continuait de la regarder, il parcouru du regard le corps de la jeune femme et s’approcha encore un peu d’elle, jusqu’à ce que leur bras se frôlent. « Si j’avais été à la place de ton fiancé, jamais je ne t’aurais laissé seule ; pas même l’espace d’une seconde. » Aria se détourna, cherchant du regard Alexander qui était en pleine discussion avec l’un de ses proches. Elle rougit, mais resta figée sur son verre ; l’inconnu s’empara de son verre et le reposa sur la table puis lui tendis la main. « Viens danser. » C’était plus un ordre qu’une proposition, Ariadna hésita un moment mais secoua la tête. L’inconnu sourit et prit sa main pour y déposer un baiser « A très bientôt. » Puis il alla se mêler dans la foule. Malgré le masque qui cachait une partie de son visage, la jeune femme était tombée sous le charme ; le coup de foudre poignant qui prend jusqu’aux tripes. Le reste de la soirée, elle ne pensa qu’à lui, plongée dans son songe elle ne prêtait plus attention au bal.

Au fond d’elle-même, elle s’en voulait de désirer un inconnu, elle n’était plus une enfant qui pouvait se permettre de rêver à ce genre de folie. Minuit venait de sonner et le bal était à son apogée ; mais Alexander avait promis aux Matveiv de ramener leur fille une fois les douze coups sonnés. Elle n’habitait pas loin, mais il tenait à la raccompagner. Une fois sur le seuil de sa maison, elle attendit qu’il reparte ; et discrètement, retourna au bal. Elle voulait capter ne serait-ce qu’une dernière fois ce regard qui l’avait tant troublée. Alors qu’elle traversait la piste de danse, une main l’attrapa par le bras et la fit valser. Elle n’avait pas besoin de le regarder pour savoir que c’était Lui. Elle se laissa porter par les mouvements fluides de l’inconnu. Les minutes s’écoulèrent, elle ne voyait rien d’autre que ces deux yeux d’un vert surprenant, elle ne sentait rien d’autre que ces mains sur sa peau. Il l’entraîna sur la terrasse à l’écart, la lune pleine les éclairait d’une lumière douce. Il s’arrêta alors de danser et la libéra de son étreinte, il se courba légèrement et se présenta : « Niklaus ». Aria se sentait déstabilisée, elle lui tourna le dos et répondit « Ariadna ». Elle l’entendit s’approcher « Enchanté Ariadna » ; il posa un doigt au bas de son dos et le fit remonter avec une douceur infini le long de son échine, jusque sa nuque. D’une main, il défit lentement son masque qui tomba sur le sol, elle resta immobile, le visage nu. Alexander la prit alors par les épaules et la tourna pour lui faire face. Elle vit ses lèvres esquisser un sourire. « Encore plus belle que la lune dans le ciel ». Elle baissa la tête et répondit timidement « Vous perdez votre temps à me courtiser, je suis fiancée ». Niklaus rit et franchit le dernier espace qui séparait leur corps « Pourquoi es-tu revenue alors ? Crois-tu au coup de foudre ? » Aria rougit, et n’osa pas relever la tête, honteuse d’agir de cette manière. Elle pouvait sentir son souffle contre ses joues roses, il porta l’une de ses mains vers son visage et lui releva le menton. A nouveau elle se noya dans son regard, elle posa doucement ses doigts sur le masque d’Alexander et en fit lentement le contour. Elle le détacha les mains tremblantes et le fit tomber au sol. Elle le détacha les mains tremblantes et le fit tomber au sol, il attrapa alors ses mains et la fit virevolter. Il l’attrapa soudainement par la taille et fit glisser l’une de ses mains le long de sa cuisse puis la lâcha subitement et la laissa seule sur la terrasse. Mais avant qu’elle ne put se remettre de ses esprits, il réapparut et lui lança « Rendez-vous demain au lac, minuit. » Et disparu à nouveau.

Le lendemain elle se rendit au rendez-vous, obnubilée par cet inconnu qui l’avait fait chavirer. Et tous les autres soirs durant quatre mois, elle se rendait au lac à minuit. Elle quitta Alexander, mais continuait de voir Niklaus secrètement. Elle attendait d’en savoir plus sur lui avant de le présenter à sa famille, mais il ne se dévoilait jamais. Sa vie, son passé, il n’en parlait jamais et ne voulait pas en parler. Il était un mystère à prendre sur l’instant. Un jour, elle prit son courage à deux mains et le présenta à sa famille qui n’approuvait pas l’arrivée de cet inconnu. Ses parents n’avaient jamais compris pourquoi elle avait quitté Alexander, et comprenait encore moins l’origine de ce nouvel engouement pour Niklaus. Ils demandèrent à leur fille de quitter cet étranger et songer à son mariage avec Alexander. Mais Aria était amoureuse, jamais elle n’avait ressenti une telle allégresse, une telle passion, un tel désir. Niklaus lui proposa de s’en aller, de quitter l’Italie pour traverser le monde. Cela faisait un peu plus d’un an qu’ils se connaissaient et qu’elle était tombée éperdument amoureuse de lui ; alors qu’elle allait accepter sa proposition, un évènement tragique eut lieu. Un homme qu’elle n’avait jamais vu vint à sa rencontre et lui annonça la mort de son bien aimé. Elle ne pouvait se résoudre à une telle chose, elle voulait voir de ses propres yeux le corps de Niklaus avant de pouvoir y croire, mais l’homme disparu aussitôt qu’il apparut. Aria mena une petite enquête et il s’avéra qu’aucun décès sous le nom de Niklaus n’avait eu lieu. Il y avait deux possibilités : soit il avait menti sur son identité, soit il était toujours en vie. Elle se rendit tous les jours à l’hôtel où il logeait mais il n’y avait rien qui puisse prouver le contraire de sa mort. Klaus avait littéralement disparu. Quelque jours plus tard, alors qu’elle traînait au lac, elle aperçue un homme tenant quelque chose dans ses bras. Ce quelque chose semblait vivant, il se penchait sur la chose et lorsqu’il releva la tête, Aria aperçut une traînée de sang couler le long de son menton. Pétrifiée par la peur, elle n’osa plus bouger, mais alors qu’elle était sur le point de s’enfuir, il se retrouva près d’elle en un mouvement. Elle le reconnut aussitôt, c’était la seule connaissance de Niklaus qu’elle avait déjà vu quelques fois : Aden Llens. Il ne pouvait rien faire d’autre que de lui avouer toute la vérité sous serment : l’existence des vampires. Niklaus n’était en réalité pas mort, où pas tout à fait. Ils étaient amis, mais Aden n’avait jamais révélé sa véritable nature à Niklaus ; un jour alors qu’il saignait, le vampire ne put contrôler sa soif et mordit le jeune homme. Ne voulant avouer sa véritable nature à son ami, il l’abandonna en prenant le soin d’effacer sa mémoire. C’est ainsi que tout débuta. Sous le secret, Ariadna devait quitter l’Italie pour l’Angleterre. Elle quitta donc le pays avec ses parents pour rejoindre la patrie natale de son père. Le vampire l’accompagna, la protégea et l’aida quelques moments.

Trois ans plus tard, Klaus réapparut, mais ne se souvint de rien. Il semblait qu’une partie de lui-même reconnaissait Aria, mais il n’était résolument plus humain. Elle lui offrait son sang en lui avouant qu’ils se connaissaient lorsqu’il était encore humain. Mais elle était gardée de tenir le secret sur son passé avec Aden. Mais le destin s’en mêla : trois vampires aux yeux d’un rouge écarlate vinrent la trouver alors qu’elle devait retrouver Niklaus au parc. Ils n’utilisèrent pas leurs capacités vampiriques pour la tuer, mais des méthodes bien plus humaines. Alors qu’elle était entre la vie et la mort, elle crut entrevoir la silhouette de Klaus au-dessus d’elle. Lorsqu’elle se réveilla, elle se retrouva seule au milieu de l’océan sur une petite barque, avec en elle cette sensation inconnue. Klaus l’avait mordu pour tenter de la sauver, mais ayant cru à un échec, il abandonna son corps sur une barque. Aria, une fois revenue sur terre, alla immédiatement trouver Aden qui fut surpris de la voir dans cet état. Il lui posa des questions sur ses agresseurs et fut surpris d’entendre que Klaus était devenu un être aussi vil. Au fil des longues années qui passèrent, Ariadna apprit à survivre dans son nouveau corps. Elle n'était plus l'innocente petite fille qu'elle était; à présent elle savait faire des choix, elle savait manipuler et prendre les choses en main. La seule question qui se posait à cet instant était fallait-il forcer le destin et retrouver cet homme qu’elle avait tant aimé, ou continuer sa route sur le chemin infinie de l’éternité ?

Beaucoup de sentiments se heurtent dans l'âme d'Aria, si tant est qu'elle ai encore une âme. Elle est violente, tourmentée par beaucoup d'émotions. Ariadna est cruelle, mais cette cruauté a une explication. Et elle, même si à ne pas la connaître on pourrait ne pas y croire, Aria éprouve des sentiments, et notamment de l'amour, un amour plus fort que tout.

Ariadna... Ariadna aime tuer. La plupart des vampires aiment tuer, si l'on excepte les Cullen, les Denali, et une petite idiote qui commence vaguement à être connue, ayant été localisée dans les bois de Forks. Mais Aria élève cette activité à un art, qu'elle soigne tout particulièrement. Mademoiselle est très difficile et ne chasse pas tous les soirs, préférant savourer davantage sa victime. Rien ne lui plaît tant que la traque, la délicieuse et si facile traque, où l'on se plaît à se faire deviner de temps en temps à sa victime, afin qu'elle pressente le sort qu'elle va bientôt subir... Puis l'on se révèle, dans toute sa splendeur, car Ariadna est splendide, adorable, divine. On laisse planer quelques doutes sur sa véritable identité, et lorsque l'autre a plus ou moins deviné ce qui allait se passer - car les humains font preuve d'une extrême clairvoyance en ces situations - en un sourire malsain, on frappe. Et l'on se délecte de sa victime. Une victime qui sera de préférence un homme, un homme jeune et en bonne santé. La grande sadique a une préférence pour les sportifs, qui ont un sang particulièrement purs, à s'oxygéner si régulièrement. Et surtout, surtout, les sportifs, autant qu'un humain puisse l'être, les sportifs sont beaux. Ariadna, la belle et douce Aria, assouvit dans sa soif de sang des désirs que l'on pourrait qualifier de plus indécents, plus intimes.

Argh. Menue, belle, brune aux cheveux longs. La demoiselle abhorre ces adjectifs et est prête à les faire rentrer dans la gorge de quiconque les associant à sa petite carrure en face d'elle. Cela fait déjà plusieurs siècles qu'elle maudit tous les humains du monde par pur plaisir, maudissant également les Volturi pour ce qu'ils ont fait. Ariadna est faite de sentiments, et l'existence d'un vampire se consume et se cristallise en désirs, tout entiers violents et pleins. Le désir de la chair en fait partie, et il est de ceux qu'Aria ressent le plus violemment. Parce qu'elle ne peut pas l'assouvir avec celui qu'elle pensait aimer.

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